Comité Moselle-Ouest du Mrap

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prise de parole des EGM 2 février 2021

Pour la fermeture des centres de rétention administrative

L’Humanité de demain se construit avec l’accueil d’aujourd’hui.

jeudi 4 février 2021

L’enfermement dans les CRA marque la criminalisation des migrations. Trois nouveaux CRA sont en construction sur le territoire national à Bordeaux, Lyon et Orléans, indiquant que le gouvernement veut encore développer cette pratique de privation autoritaire des libertés.
Régulièrement, tentatives de suicide, grèves de la faim alertent sur les conditions de rétention : promiscuité, tensions insupportables, atteintes à la santé du fait de la défaillance de l’accès aux soins…
Dans les CRA, la France enferme aussi des enfants en violation pure et simple des conventions internationales et malgré les condamnations de l’ONU et de la cour européenne des droits de l’Homme. Le centre de Metz détient le record de ces enfermements de mineurs.
En CRA, il est particulièrement difficile de défendre ses droits et de saisir la justice. A l’automne 2020 à Metz, une famille a été reconduite à la frontière avant l’expiration du délai de recours. Pourtant le taux de 40% de décisions annulées (2018) éclaire l’ampleur des atteintes au droit. Citons le cas de Monsieur B, placé au CRA du Mesnil Amelot suite à une OQTF délivrée par le préfet de Seine Saint Denis. Il gagne un recours qui annule l’OQTF et aurait dû être libéré dès le 7 décembre 2020. Il sera pourtant retenu jusqu’au 31 janvier : 56 jours de rétention illégale.
Cette situation insupportable est encore plus inhumaine en période de crise sanitaire. Le non respect des protocoles sanitaires expose les personnes enfermées à la contamination comme cela vient de se produire à Rouen. La réduction forte du trafic aérien et la fermeture des frontières rendent impossibles nombre de reconduites et les rétentions de 90 jours comme la loi le permet depuis 2018 deviennent fréquentes. Il arrive même que des personnes libérées au terme de ce délai soient immédiatement mises en garde à vue pour obstruction à la mesure d’éloignement du seul fait qu’elles ont refusé le teste PCR exigé à l’entrée dans différents pays.
Exigeons la fermeture des centres de rétention.
Sources : les cahiers de l’inacceptable (EGM), La Cimade (courrier collectif du 24 juin 2019 ; cas de COVID au centre de Rouen Oissel janvier 2021) : OEE observatoire de l’enfermement des étrangers.