Un logement pour toutes et tous

La crise du logement affecte dans notre pays environ 4 millions de personnes . Dans ce contexte, les personnes migrantes connaissent des difficultés considérables pour accéder au logement.
L’accueil d’urgence est saturé ; au niveau national, environ 1500 personnes restent sans solution chaque soir. Des associations se mobilisent quotidiennement pour pallier ces carences des pouvoirs publics. C’est le cas en Moselle aussi.
Une partie des migrant-es trouve tant bien que mal un abri chez des compatriotes ; d’autres abandonnées à la rue se regroupent dans des bidonvilles, des campements précaires. Régulièrement, les autorités démantèlent les camps. Ces opérations sont toujours violentes, les abris et les effets personnels sont détruits. Les « relogements » laissent toujours une partie des personnes à la rue, la plupart des autres s’y retrouvent quelques jours plus tard selon un sondage associatif de novembre 2020 .
On n’a pas vu de camps de rue en Allemagne quand un million de personnes y ont été accueillies en 2015 . Dans notre pays, l’existence des camps est délibérément entretenue par les autorités comme le signe que les étrangers seraient trop nombreux, au nom aussi de la fermeté, de la fallacieuse théorie de l’appel d’air.
La question du logement, déjà source de grandes difficultés pour les personnes migrantes a été exacerbée avec la crise sanitaire. Elle a été retenue comme un des trois axes revendicatifs de la marche des solidarités avec les travailleur-euses sans papiers.
Il y a urgence à répondre au besoin de tous et toutes, de mettre en œuvre une politique ambitieuse en matière de logement. Différentes mesures doivent répondre à la diversité des situations et des besoins.

Sources
rapport 2021 de la Fondation Abbé Pierre
https://watizat.org/wp-content/uploads/2020/11/Rapport-enquete-evacuations-Nov20.pdf
Voir « De l’usage des campements dans les politiques migratoires, Par Karen Akoka et Aubépine Dahan, publié le 6 janvier 2021 sur AOC média