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Ciné-débat
Les balles du 14 juillet 1953
un documentaire de Daniel Kupferstein
mercredi 4 juin 2025
Projection débat le 3 juillet à 20 heures au Klub à Metz
Soirée animée par le Juillet 61, le MRAP et Amnesty International
Le 14 juillet 1953, un drame terrible s’est déroulé en plein Paris. Au moment de la dislocation d’une manifestation en l’honneur de la Révolution Française, la police parisienne a chargé un cortège de manifestants algériens. Sept personnes (6 algériens et un français) ont été tuées et plus de quarante blessées par balles.
Cette histoire est quasiment inconnue en France comme en Algérie.
Paris le 14 juillet 1953 vers 15 heures, la manifestation populaire alors traditionnelle ce jour où l’on commémore la chute de la Bastille s’élance. 10 à 15 000 manifestants entendent défendre « les libertés républicaines » et la paix en Indochine.
Les travailleurs algériens sont nombreux dans le cortège à l’appel du MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) fondé par Messali Hadj. Leurs mots d’ordre sont les suivants : respect des libertés démocratiques en Algérie, retour en Algérie de Messali Hadj et libération de tous les détenus politiques, arrêt des poursuites engagées contre les dirigeants nationalistes algériens. Dans le cortège, la revendication d’un traitement égalitaire s’exprime aussi « travail égal, salaire égal ».
Des drapeaux algériens sont brandis. Ce n’est pas la première fois en métropole ; mais la répression qui en résulte, déjà vécue en Algérie est nouvelle à Paris. Au moment de la dislocation, la police très nombreuse tire. On comptera 7 morts et des dizaines de blessés. Selon la préfecture de police, les Algériens auraient violemment agressé les forces de l’ordre acculées à la "légitime défense".
Daniel Kupferstein recueillera de nombreux témoignages qui contredisent la version officielle. Le film documentaire qu’il réalise en 2014, est l’histoire d’une longue enquête contre l’amnésie.
Enquête au jour le jour, pour retrouver des témoins, pour faire parler les historiens afin de reconstituer au mieux le déroulement de ce drame mais aussi pour comprendre comment ce mensonge d’Etat a si bien fonctionné.