Intervention du MRAP Moselle Ouest

Les migrations, c’est une constante de l’histoire de l’humanité.
Nous sommes toutes et tous issus d’ancêtres migrants, qui se sont déplacés pour trouver à manger, s’abriter, se protéger.
Aujourd’hui, les obstacles mis aux déplacements de population ne les empêchent pas.
Nous constatons que malgré les dangers qu’elles encourent des personnes quittent leurs pays pour une vie plus sûre, fuient la misère, la guerre, les persécutions. La plupart se réfugient dans un pays voisin du leur. Nombre d’entre elles meurent au cours de leur exil. Tous ceux et celles qui parviennent dans notre pays sont traumatisés. Et sur le territoire français d’autres épreuves les attendent.
La France que nous voulons, c’est un pays solidaire, accueillant, respectueux du droit des personnes.
Fermer les frontières, c’est illusoire.
Aucune collectivité ne peut laisser à la rue des êtres humains, des familles sans abri, sans soin et sans nourriture. Il y a là un enjeu de dignité. Mais aussi un enjeu de sécurité pour toute la population. Aujourd’hui cette solidarité minimum repose essentiellement sur les associations. Elles devraient être soutenues, alors qu’il arrive même que leur travail soit entravé.
Alors il faut accueillir correctement.
Et peut-être ferait-on des économies. Selon le chiffrage de France terre d’asile, si l’on comprend l’accueil des étrangers en France en ces termes :
– accueillir dignement,
– permettre plus tôt l’accès au travail,
– arrêter de voir l’expulsion comme LA solution
– stopper l’expansion coûteuse des centres de rétention administrative (CRA)
Cela représente un gain de 3,3 milliards d’€ dans le budget de l’Etat.
Notre pays a su le comprendre à certains moments de son histoire en accueillant il y a 50 ans les « boat people » ; 130 000 personnes se sont installées en France.
Nous sommes convaincus que cela reste possible aujourd’hui !