Non à la banalisation du racisme et de l’extrême droite

Le MRAP se devait d’être présent aujourd’hui pour signifier que l’agression verbale du porte -parole du RN à l’encontre d’un député est intolérable ; elle montre que le RN demeure un parti raciste.
Le MRAP était présent à Rosselange le 8 mai 2021 pour soutenir un couple de militants associatifs visé par des insultes racistes et des menaces de mort. Le MRAP a participé à la protestation lorsque le concert de Bilal Hassani a été annulé à Metz.
Notre mouvement, par ses comités bretons a été présent, en ce début d’année, en soutien au maire de Saint Brévin.
Vous nous invitez à juste titre à ne pas banaliser le RN, le racisme, l’extrême droite. Il faut pour cela un discours politique et médiatique clair.
Nous reviennent en mémoire les propos tenus en juin dernier par le directeur régional de la PAF estimant que les personnes retenues au CRA de Metz « ont des codes différents des nôtres », comprenez que sont naïfs ceux qui défendent leurs droits. Nous avons en mémoire les écrits de syndicats de policiers utilisant le terme « nuisibles » pour désigner certains jeunes des quartiers populaires. Et nous retenons cette interpellation du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme déclarant le 30 juin que la France devait« s’attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme parmi les forces de police ». Le conseil d’Etat lui-même, à la suite du défenseur des droits, reconnait la fréquence des contrôles d’identité discriminatoires et formule diverses recommandations.

La banalisation des idées d’extrême droite est manifeste dans le texte voté adopté en commission par le Sénat pour le projet de loi « pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration ». Ceci, alors même que le texte initial, selon le défenseur des droits menaçait déjà les droits fondamentaux des personnes étrangères. Nous comptons sur votre engagement pour repousser cette orientation, qui contreviendrait aux textes internationaux signés par la France. Ceux-ci ont été élaborés pour que les tragédies du XXième siècle ne se renouvellement pas, et pour qu’en période de crise la raison l’emporte sur les peurs.
Le MRAP propose à toutes les organisations présentes aujourd’hui d’œuvrer pour que chaque année le 21 mars, date choisie par l’ONU pour la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, soit marqué très fortement dans notre pays, partout et publiquement.
Il y a 40 ans, le 23 novembre 1983 le MRAP et de nombreux partenaires associatifs et syndicaux accueillaient à Metz la marche pour l’égalité et contre le racisme, rejoints par une trentaine de marcheurs venus de Fameck. Quarante ans après les deux termes « pour l’égalité » et « contre le racisme » restent pleinement actuels. C’est le sens de notre engagement.